Attentat au Caire ,une francaise de 17 ans assasinée
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Attentat au Caire ,une francaise de 17 ans assasinée
Au soir du 22 février 2009, un attentat a visé des touristes européens au Caire, faisant plusieurs victimes, dont des Français. Moins de 24 heures après cette explosion, les interrogations demeurent quant à l’identité des auteurs et des commanditaires, mais également concernant les objectifs d’un tel acte qui, à première vue, semble gratuit. Plusieurs pistes peuvent pourtant être retenues, tant l’Egypte est engagée dans des dossiers régionaux des plus complexes.
La piste locale : Si la piste égyptienne est la première qui vient à l’esprit, elle reste pourtant la moins probable, notamment après que les groupes islamistes égyptiens aient renoncé à la violence. Cependant, un acte isolé commis par un ou des illuminés endoctrinés n’est pas exclu. Les auteurs de l’attaque auraient ainsi mis en application les menaces proférées par Ayman Al-Zawahiri contre les régimes arabes qui complotent contre les Palestiniens et qui pactisent avec Israël et les Etats-Unis. Pourtant, le peuple égyptien est conscient des retombées de la violence sur ses revenus et sur son niveau de vie. Le tourisme est l’un des principaux piliers de l’économie égyptienne et les citoyens y sont attachés.
La piste soudanaise : Le Caire tente de trouver une solution pacifique au conflit du Darfour (Soudan) et le président Hosni Moubarak recevait, le même jour (22 février), son homologue soudanais Omar Al-Bachir, dont l’arrestation pourrait être réclamée par le Tribunal pénal international pour génocide. De ce fait, il n’est pas interdit de penser aux rebelles du Darfour, qui aurait pu vouloir adresser un avertissement aux Egyptiens, pour les dissuader de soutenir Al-Bachir.
La piste palestinienne : La diplomatie égyptienne tente de rapprocher les factions palestiniennes et de restaurer la confiance entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas. Or, les accords du Caire, comme ceux de La Mecque signés sous l’égide du roi Abdallah d’Arabie, ont volé en éclat sous la pression de la direction du Hamas basée à Damas et financée par Téhéran (Khaled Mechaal). Celle-ci accuse également l’Egypte de complicité avec Israël dans sa guerre contre Gaza (opération Plomb durci). De ce fait, l’attentat du Caire pourrait être un message adressé à Moubarak par ceux qui rejettent ses tentatives et qui refusent toute réconciliation inter-palestinienne.
La piste libanaise : L’Egypte ne cache plus son soutien à la majorité parlementaire libanaise et précisément à sa branche sunnite menée par Saad Hariri, contre l’opposition conduite par le Hezbollah chiite. Dans ce cadre, la presse officielle égyptienne a multiplié les critiques à l’égard du Hezbollah, accusé d’être le bras armé de l’Iran. Les médias du Caire ont même touché un symbole sacré : le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, qualifié de « nain à la solde de la mollarchie iranienne », soupçonné d’implication directe ou indirecte dans l’attentat contre Rafik Hariri. Le camp iranien aurait pu riposté par l’attentat du Caire pour prouver sa capacité de nuisance.
La piste iranienne : Le 16 février, le site « alarabiya.net » a repris des informations répandues par la presse iranienne, affirmant que la direction des « Moudjahidin du Peuple » négociait son transfert en Egypte. Les Moudjahidin du Peuple pourraient en effet faire les frais du rapprochement entre Téhéran et Bagdad, et de ce fait, ils devraient évacuer leurs camps implantés en Irak. Une délégation du mouvement, qui vient d’être retiré de la liste des organisations terroristes par l’Union européenne, s’est récemment rendue en Egypte. Selon les Iraniens, elle négocie le transfert de ses bases d’Irak vers le Pays du Nil. Les Moudjahidin du Peuple démentent. Cette évolution ferait partie de la guerre froide engagée entre l’Egypte et l’Iran, et une cooptation égyptienne de l’opposition iranienne serait la riposte du Caire à l’exploitation par l’Iran des Frères musulmans égyptiens dans la déstabilisation du régime de Moubarak. Ce dernier a d’ores et déjà mis en garde contre les efforts iraniens d’exporter la Révolution et de convertir les sunnites au chiisme, y compris en Egypte. L’attentat du 22 février pourrait ainsi avoir été commandité par l’Iran.
La prudence s’impose donc dans l’interprétation de cet attentat, qui pourrait ne pas être le dernier. D’autant plus que les résultats de l’enquête ne reflèteront pas spécialement la vérité, notamment dans son volet politique
source:Mediarabe.info
La piste locale : Si la piste égyptienne est la première qui vient à l’esprit, elle reste pourtant la moins probable, notamment après que les groupes islamistes égyptiens aient renoncé à la violence. Cependant, un acte isolé commis par un ou des illuminés endoctrinés n’est pas exclu. Les auteurs de l’attaque auraient ainsi mis en application les menaces proférées par Ayman Al-Zawahiri contre les régimes arabes qui complotent contre les Palestiniens et qui pactisent avec Israël et les Etats-Unis. Pourtant, le peuple égyptien est conscient des retombées de la violence sur ses revenus et sur son niveau de vie. Le tourisme est l’un des principaux piliers de l’économie égyptienne et les citoyens y sont attachés.
La piste soudanaise : Le Caire tente de trouver une solution pacifique au conflit du Darfour (Soudan) et le président Hosni Moubarak recevait, le même jour (22 février), son homologue soudanais Omar Al-Bachir, dont l’arrestation pourrait être réclamée par le Tribunal pénal international pour génocide. De ce fait, il n’est pas interdit de penser aux rebelles du Darfour, qui aurait pu vouloir adresser un avertissement aux Egyptiens, pour les dissuader de soutenir Al-Bachir.
La piste palestinienne : La diplomatie égyptienne tente de rapprocher les factions palestiniennes et de restaurer la confiance entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas. Or, les accords du Caire, comme ceux de La Mecque signés sous l’égide du roi Abdallah d’Arabie, ont volé en éclat sous la pression de la direction du Hamas basée à Damas et financée par Téhéran (Khaled Mechaal). Celle-ci accuse également l’Egypte de complicité avec Israël dans sa guerre contre Gaza (opération Plomb durci). De ce fait, l’attentat du Caire pourrait être un message adressé à Moubarak par ceux qui rejettent ses tentatives et qui refusent toute réconciliation inter-palestinienne.
La piste libanaise : L’Egypte ne cache plus son soutien à la majorité parlementaire libanaise et précisément à sa branche sunnite menée par Saad Hariri, contre l’opposition conduite par le Hezbollah chiite. Dans ce cadre, la presse officielle égyptienne a multiplié les critiques à l’égard du Hezbollah, accusé d’être le bras armé de l’Iran. Les médias du Caire ont même touché un symbole sacré : le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, qualifié de « nain à la solde de la mollarchie iranienne », soupçonné d’implication directe ou indirecte dans l’attentat contre Rafik Hariri. Le camp iranien aurait pu riposté par l’attentat du Caire pour prouver sa capacité de nuisance.
La piste iranienne : Le 16 février, le site « alarabiya.net » a repris des informations répandues par la presse iranienne, affirmant que la direction des « Moudjahidin du Peuple » négociait son transfert en Egypte. Les Moudjahidin du Peuple pourraient en effet faire les frais du rapprochement entre Téhéran et Bagdad, et de ce fait, ils devraient évacuer leurs camps implantés en Irak. Une délégation du mouvement, qui vient d’être retiré de la liste des organisations terroristes par l’Union européenne, s’est récemment rendue en Egypte. Selon les Iraniens, elle négocie le transfert de ses bases d’Irak vers le Pays du Nil. Les Moudjahidin du Peuple démentent. Cette évolution ferait partie de la guerre froide engagée entre l’Egypte et l’Iran, et une cooptation égyptienne de l’opposition iranienne serait la riposte du Caire à l’exploitation par l’Iran des Frères musulmans égyptiens dans la déstabilisation du régime de Moubarak. Ce dernier a d’ores et déjà mis en garde contre les efforts iraniens d’exporter la Révolution et de convertir les sunnites au chiisme, y compris en Egypte. L’attentat du 22 février pourrait ainsi avoir été commandité par l’Iran.
La prudence s’impose donc dans l’interprétation de cet attentat, qui pourrait ne pas être le dernier. D’autant plus que les résultats de l’enquête ne reflèteront pas spécialement la vérité, notamment dans son volet politique
source:Mediarabe.info
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